9 Dec 2024
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Que faire lorsque l’on a envie de vomir ou lorsque l’on a vomi ?

Que faire lorsque l’on a envie de vomir ou lorsque l’on a vomi ?

Qu’est-ce que la nausée ?

L’envie de vomir caractérise la nausée. C’est une sensation de mal-être et d’inconfort que l’on
appelle communément « mal au cœur » ou pour laquelle on dit « être barbouillé ».
C’est, en fait, un trouble digestif qui se traduit par l’envie de rejeter par la bouche le contenu
de l’estomac. Lorsque ce rejet a lieu, on parle de vomissement. Mais la nausée n’est pas
toujours suivie de vomissements. L’inconfort qui en découle provient des contractions de
l’estomac, du diaphragme et des abdominaux.

Pourquoi est-on nauséeux ?

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la nausée. Certains sont pathologiques (gastro-
entérite, méningite, hépatite, ulcère gastrique…), d’autres peuvent être liés à la prise de
médicaments, à la consommation d’alcool, aux troubles alimentaires, aux troubles du
sommeil, à l’anxiété et au stress. Certains facteurs sont totalement externes : le mal des
transports, les mauvaises odeurs…Enfin, une cause très répandue est, pour les femmes, la
grossesse.
Le vomissement est un réflexe qui peut être soulagé par l’absorption de plantes qui
contiennent des substances antiémétiques. C’est ce qu’on appelle les anti-vomitifs naturels.
Pour lutter contre la nausée, plusieurs remèdes peuvent donc être utilisés. On veillera
cependant à prendre l’avis du médecin ou du pharmacien avant d’utiliser ces moyens car
certaines plantes peuvent contenir des contre-indications, en fonction de la situation
personnelle de chacun. Ici on cherchera donc l’inverse de se faire vomir volontairement pour se soulager.

Les anti-vomitifs naturels

Le gingembre

Le gingembre est l’une des plantes les plus utilisées pour lutter contre la nausée. Il est reconnu
pour ses effets bénéfiques depuis 1999 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il est
particulièrement adapté au traitement du mal des transports et au mal de mer. Il peut être
consommé en poudre d’extrait sec (à boire en le mélangeant à de l’eau ou dans les
préparations culinaires), en infusion (à boire lentement car une prise trop rapide peut
augmenter les nausées), en inhalation d’huile essentielle ou encore en gélule (le plus pratique
pour le mal des transports).
Attention cependant, le gingembre est contre-indiqué si l’on suit un traitement anticoagulant
ou si l’on doit subir une opération.

La menthe poivrée

La menthe et plus particulièrement la menthe poivrée est également un anti-vomitif reconnu.
Elle serait particulièrement efficace pour limiter les nausées matinales des femmes enceintes.
Il suffirait pour cela de déposer quelques gouttes d’huile essentielle près de l’oreiller avant de
s’endormir. La menthe poivrée peut également être consommée sous forme d’infusion.

Le citron

Le jus de citron peut également se prévaloir d’être efficace puisque cet agrume contient une
molécule le D-limonène qui agit sur la motilité gastrique et réduit les nausées.
Rien de plus simple que de préparer un jus ou une infusion de citron. Il existe également sous
forme d’huile essentielle que l’on pourra utiliser dans un diffuseur d’aromathérapie ou sur un
mouchoir à respirer de temps en temps.

La mélisse

En cas de nausée, la mélisse est connue, traditionnellement, pour aider à en soulager les
symptômes. Elle présente en effet des vertus digestives, antispasmodiques, anti-
ballonnements et anti-reflux gastriques. Elle se consomme sous forme de tisane, de thé, de
capsule, d’huile essentielle…Toutefois, son innocuité n’est pas clairement établie ; on
l’utilisera donc avec parcimonie. En cas de grossesse, on n’hésitera pas à prendre un avis
médical.

La camomille

La camomille possède plusieurs atouts digestifs et en fonction de la variété (allemande,
romaine ou grande camomille) aidera à soulager les douleurs abdominales, les ballonnements,
les nausées, grâce à ses substances anti spasmodiques et anti-inflammatoires.
Tisane et huile essentielle sont les deux modes de consommation les plus répandus. En cas de
spasme de l’estomac, une goutte d’huile essentielle de camomille associée à une goutte
d’huile essentielle de menthe poivrée sur un comprimé neutre peut se révéler très efficace.
Attention cependant aux effets photo-sensibilisants, aux allergies possibles et au fait que les
composants de la camomille peuvent interagir avec les anticoagulants.

Autres anti-vomitifs

D’autres anti-vomitifs peuvent être utilisés :

  • le fenouil,
  • l’huile d’eucalyptus,
  • la lavande officinale

Sucer un bonbon, à la menthe par exemple, pourra également être une alternative efficace.

Les médicaments contre le vomissement


L’assurance maladie rappelle qu’il ne faut pas prendre de médicaments en automédication
lorsque l’on est une femme enceinte, un enfant de moins de six ans ou encore si les nausées et
vomissements sont consécutifs à une prise de médicaments.

Il existe plusieurs médicaments anti-nauséeux mais tous ont des effets secondaires et
nécessitent a minima les conseils du pharmacien. Certains d’entre eux entrainent des maux de
tête, de la somnolence, la sensation de bouche sèche…voire de l’anxiété. L’antiémétique
métopimazine (contenu dans le vogalène) est contre-indiqué en cas de grossesse, glaucome,
adénome de prostate… Il est bien connu pour le mal des transports mais doit être utilisé, après
avis du pharmacien, sur une très courte durée.

Une bonne alimentation

Pour éviter les nausées, adopter une bonne hygiène alimentaire est une première étape. Ces
conseils sont universels et ne concernent pas uniquement le risque de nausées.
Afin d’empêcher une contamination, l’hygiène des aliments est indispensable.
On lavera donc tous les fruits et légumes et on respectera les dates de consommation
indiquées.
S’il est indispensable de se laver les mains avant de passer à table pour éliminer les bactéries,
il faut également nettoyer les ustensiles et les surfaces en contact avec les aliments cuisinés.
 Le respect de la chaine du froid est également très important. En effet, le froid n’élimine pas
les bactéries. Son action permet juste de ralentir leur croissance.
Il est donc indispensable de savoir organiser son réfrigérateur : les légumes en bas (entre 6 et
8 °), les produits laitiers en haut (entre 4 et 7 °). Il faut aussi éviter de mettre un plat chaud,
non refroidi, au réfrigérateur.
La nourriture surgelée est conservée au congélateur. Les notices d’accompagnement des
appareils ménagers vous donneront toutes les informations relatives au stockage des produits
surgelés ou non. La vérification de la date de péremption et les conditions de stockage complètent ces bonnes pratiques.
La date de péremption est généralement indiquée sur l’étiquetage des produits. Ainsi, on
trouvera :

  • « À consommer jusqu’au… » pour désigner la date limite de consommation.
  • « À consommer de préférence avant… » pour déterminer la date limite d’utilisation optimale.

Ces dates sont valables tant que le produit n’est pas déballé. Une fois déballé, il est indiqué en combien de jours le produit doit être consommé, ce qui réduira, parfois considérablement, sa durée d’utilisation. Pour les produits périssables achetés en vrac ou à la coupe, la durée de conservation dépend de la nature des aliments et des conditions de conservation. Des fruits secs, du café se conserveront longtemps. On les conservera à l’abri de la lumière et de l’humidité. Une trop longue conservation pourra leur faire perdre en saveur et arôme. La viande pourra résister jusqu’à une semaine au grand maximum dans votre réfrigérateur. La faire cuire lui accordera une durée de conservation plus importante, de même que la viande achetée sous vide (jusqu’à trois fois plus résistante à la prolifération des bactéries).

Les conserves ont, grâce à l’appertisation, les durées de conservation de loin les plus longues.Enfin, une fois, tous ces conseils respectés, on veillera à bien faire cuire les aliments(notamment pour la viande de porc et les volailles qui ne doivent pas être roses). Pour mémoire, les œufs, les volailles et les aliments crus ou très légèrement cuits sont considérés comme à risque pour les femmes enceintes et les bébés. Bien entendu, on ne consomme pas d’aliments dont on ignore la provenance.

Technique d’acupression

Acupression

L’acupression (ou digitopuncture ou réflexologie) est une technique de médecine
traditionnelle chinoise. Elle a pour objectif le bien-être de l’utilisateur en stimulant l’ensemble
de ses flux énergétiques. Cette thérapie manuelle repose sur les principes fondamentaux de la
médecine traditionnelle chinoise : les 5 éléments, le Yin et le Yang et les méridiens et points
d’acupression.

L’acupression est basée sur les méridiens, 12 canaux énergétiques qui
parcourent notre corps et dans lesquels circule le Chi ou Qi, équilibre de l’énergie vitale.
La technique est semblable à celle de l’acupuncture. On remplace simplement l’utilisation des
aiguilles par l’utilisation de la pression des doigts. Si l’acupuncture est pratiquée sur le patient
par un thérapeute, l’acupression, méthode non invasive, peut ne nécessiter que des gestes
simples et être réalisée par soi-même, sans l’aide d’un thérapeute. Si l’acupression est indiquée pour la gestion du stress, elle permet également de soulager les nausées.


Depuis 2002, des études ont ainsi été menées, notamment dans le cadre des traitements de
chimiothérapie qui s’accompagnent souvent de nausées et vomissements. En effet, 75 % des
patients sous traitement de chimiothérapie se plaignent de nausées et vomissements.
On a ainsi constaté que, malgré le recours aux antiémétiques dans le cadre des soins du
cancer, les nausées et vomissements n’étaient pas combattus efficacement. Des thérapies
alternatives ont donc été étudiées et plusieurs études ont souligné l’intérêt de l’acupression
(notamment des études menées au département des soins infirmiers médico-chirurgicaux,
Collège des sciences infirmières Amrita, en Inde, en 2018).

L’acupression consiste à appliquer, avec les doigts, une pression à la fois légère et ferme
pendant 5 à 15 minutes sur des points précis situés sur des lignes imaginaires appelés
méridiens qui traversent le corps. Ainsi l’acupression du point P6 (à trois largeurs de doigt
sous la ligne du poignet) permet de contrôler les nausées et vomissements de certains patients
pendant 6 à 8 heures.
Ces études ont également été menées sur des groupes d’enfants cancéreux. L’acupression était
pratiquée 3 fois par jour pendant 5 minutes, tantôt par un thérapeute, tantôt par la mère (à
domicile). Apparemment, l’acupression s’est révélée positive pour réduire les nausées et
vomissements induits par la chimiothérapie.
Des bracelets spéciaux (dits « bracelets anti-nausées ») peuvent être trouvés en vente libre en
pharmacie ; ils sont destinés à calmer le mal des transports en stimulant le point P6 ; il suffit
de positionner la petite boule sur ce point.

L’acupression, en rééquilibrant l’énergie du corps humain, procure un effet positif dans le
traitement des nausées et vomissements. Il faut cependant rester prudent dans son utilisation
et consulter son médecin pour vérifier que l’acupression n’est pas contre-indiquée. Ainsi
certains points du corps ne doivent pas être stimulés en cas de maladies graves, de problèmes
cardiaques, de problèmes d’ostéoporose et également durant la grossesse.

Que manger et boire après avoir vomi ?


Après avoir vomi, mieux vaut s’abstenir de manger ou boire pendant quelques heures pour
laisser son estomac au repos. Ensuite, pour réduire les nausées et vomissements, on
privilégiera les aliments riche en fibres. Parmi ceux-ci, le riz, les pommes de
terre sont recommandés ainsi que les bananes, les compotes de pomme, le pain grillé, les
toasts, les biscuits salés…

On évitera les légumineuses, les fruits crus. On choisira des aliments secs et légers. On évitera le café au lait et les préparations à base de lait, souvent difficile à digérer. On privilégiera les aliments lisses et épais (semoule et tapioca, flans, potages épais, purées,…). En effet, les morceaux augmentent le brassage dans l’estomac et donc plus les aliments sont homogènes, plus vite ils passent dans les intestins, réduisant le risque vomitif.

Mangez des aliments cuits sans graisse quitte à ajouter du beurre cru après cuisson (les graisses cuites plus difficiles à digérer). Il faudra éviter les aliments acides (agrumes, vinaigrettes…), les saveurs et les odeurs fortes,incommodantes.

Les repas seront légers, éventuellement plus nombreux et sans trop de matières grasses. Il est
conseillé de manger plutôt froid que chaud, de boire par petites quantités, mais suffisamment
pour éviter toute déshydratation et garantir un apport en sels minéraux.Bien sûr, le tabac, l’alcool et le café sont à proscrire.

On évitera de s’allonger tout de suite après le repas et on restera assis 30 à 60 minutes après la
prise d’aliments. Dès que l’on ira mieux, on pourra reprendre une alimentation normale.
Si les vomissements sont liés à des séances de chimiothérapie, il faudra éloigner le temps de
repas de la séance. En revanche, il faut continuer de manger car plus un estomac est rempli
moins il rejette de contenu

Comment limiter l’envie de vomir ?

Divers moyens ont été évoqués pour lutter contre les nausées quelles que soient leurs causes :
grossesse, mal des transports, gastro-entérite, traitement de chimiothérapie…
Pour limiter l’envie de vomir, comme mentionné ci-dessus, il faut éviter tout ce qui peut
provoquer les « hauts-le-cœur », à savoir les odeurs désagréables et les aliments gras ou
frits. On évitera de faire soi-même la cuisine, on aérera les pièces pour évacuer les odeurs
fortes.
Les remèdes naturels déjà mentionnés peuvent aider mais il faudra prendre un avis médical.
C’est notamment le cas de la mélisse qui, sous forme de tisane, peut calmer les spasmes mineurs, mais dont l’innocuité n’est pas totalement démontrée et peut donc être contre-indiquée en cas de grossesse.
Le thym est un antispasmodique qui aide à la digestion (à prendre sous forme de tisane
également).

Les nausées dues au mal de mer ou les nausées post-anesthésiques pourront être soulagées par
de la racine de gingembre en infusion ou en comprimés, qui procure une relaxation des
muscles digestifs.

Enfin, la menthe poivrée est particulièrement efficace sous forme de tisane ou sous forme
d’huile essentielle dont on respirera quelques gouttes (voir ci-dessus).
Manger ce que l’on aime, prendre plusieurs petites collations (pour éviter d’avoir faim), se
lever lentement, se reposer, éviter la fumée du tabac, se distraire en écoutant de la musique ou
en regardant un film sont autant de conseils que l’on peut suivre pour limiter les nausées.

Dans quels cas consulter un médecin en urgence ?

Si les nausées et vomissements passent en général assez rapidement avec quelques remèdes
naturels classiques et quelques comportements adaptés, il ne faut pas négliger les problèmes
qui peuvent subvenir lorsque ces nausées et vomissements s’installent ou sont accompagnés
de déshydratation.

Après avoir appliqué quelques conseils pratiques et surveillé son état, s’il persiste des doutes,
il conviendra de consulter son médecin traitant.

Ainsi, il faudra consulter son médecin si les nausées semblent liées à la prise d’un
médicament, si elles perdurent au-delà du 4 ème mois de grossesse, si elles perdurent sans raison
évidente.

On consultera son médecin dans la journée, si les mesures d’hygiène et de diététiques et/ou
les médicaments pris pour lutter contre les vomissements se révèlent sans effet ou s’aggravent
au bout de deux jours ; si d’autres symptômes apparaissent (migraines, fièvre, douleurs…) ; si
l’on est, en plus, atteint de diarrhée ; si l’on a un système immunitaire affaibli (en raison d’un
cancer, d’une leucémie, d’une infection VIH, d’un traitement immunodépresseur). On
consultera également dans la journée pour un nourrisson de moins de trois mois qui se met à
vomir.

On contactera l’aide médicale d’urgence (15 ou 112) si l’on est déshydraté (ce qui se
manifestera par une grande soif, une bouche sèche, des yeux cernés, un manque de réactivité
et une urine de faible volume) ; si l’on a du sang dans les vomissements ; si l’on a en plus des
douleurs abdominales intenses, un ventre dur et gonflé, un arrêt des gaz ; si l’on a des nausées
et des douleurs à la poitrine ; si l’on pense être victime d’une intoxication grave.
De même, on contactera les urgences si l’on a des vomissements après un choc à la tête
(risque de traumatisme crânien) ; lorsqu’une personne âgée de son entourage ne boit plus, est
somnolente ou a des propos confus ; lorsqu’une personne de son entourage a des
vomissements accompagnés d’une raideur de la nuque (symptôme de méningite), de maux de
tête ou de troubles de la conscience.

Enfin, l’enfant, et plus particulièrement le nourrisson, est plus fragile en raison du risque de
déshydratation Il convient donc d’être particulièrement vigilant et de consulter en urgence
quand l’enfant vomit de manière répétée et présente une diarrhée, ne mange plus et ne boit
plus, présente des signes de déshydratation (soif, bouche sèche, manque de réactivité, peu
d’urine, yeux cernés, grande fatigue).

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